PME de l’agroalimentaire : enjeux d’aujourd’hui et de demain
Enjeu 1 : Eviter les pénalités de non-livraison sans produire plus que nécessaire
Lorsque l’entreprise agroalimentaire ne fournit pas son client en temps et en heure, elle paie des pénalités. Pour les éviter et être en mesure d’honorer toute commande supplémentaires, les entreprises ont tendance à produire davantage que leur volume de commandes. Bien que justifié, ce réflexe engendre un risque de surproduction et de perte produit, risque exacerbé si l’entreprise produit du frais et de l’ultra-frais.
Enjeu 2 : Répondre à la demande et gérer un catalogue de plus en plus important
La tendance du marché et de la demande incite les entreprises à étendre leur catalogue pour proposer de plus en plus de références. Cette pratique pose un certain nombre de problèmes d’organisation de la production. Dans un tel contexte, les PME de l’agroalimentaire doivent trouver le moyen d’optimiser leur planification, leurs flux Supply Chain ainsi que l’organisation des postes de travail.
Enjeu 3 : Absorber l’augmentation du prix des matières premières
Alors que le premier poste de dépenses des entreprises agroalimentaires reste l’achat de matières premières (55%), leur prix ne cesse d’augmenter. La dernière étude de l’Insee (2022) montre que les matières premières alimentaires ont augmenté de 41% au cours de l’année 2021. Les matières premières les plus concernées par cette augmentation sont les denrées tropicales (+61,4%), la viande (+44,5%), les produits de la mer (+39,5%) et les oléagineux (+24,8%). En sus, la guerre en Ukraine va inévitablement impacter le prix des matières premières alimentaires. En effet, l’Ukraine et la Russie sont à l’origine de 30% du commerce de blé mondial et font partie des plus gros exportateurs mondiaux de céréales et d’oléagineux. Impossible pourtant pour une entreprise agroalimentaire de concevoir ses produits sans matières premières. Les PME agroalimentaires doivent alors parvenir à absorber ces surcoûts, en réduisant leurs coûts à d’autres niveaux du cycle de production.
Industrie Agroalimentaire
Enjeu 4 : Être rentable malgré un prix de vente déterminé par le marché
Si dans les années 1950-1960 le prix de vente était fixé par les industriels, il est aujourd’hui déterminé par le marché. Pour rester compétitives, les entreprises agroalimentaires doivent ainsi s’aligner sur les prix du marché, tout en restant suffisamment rentables pour survivre. Il devient alors primordial pour elles de gagner en productivité chaque année.
Enjeu 5 : Gagner en productivité tout en respectant l’environnement
Le dernier rapport du GIEC ne fait que confirmer ce que nous savions déjà : l’urgence climatique est plus que jamais d’actualité. Aussi, les PME de l’agroalimentaire peuvent agir à leur échelle, sans renier sur leurs gains en productivité. Parmi les possibilités qui s’offrent à elles pour répondre à cet enjeu : la réduction des gaspillages. Perte de matières premières, surdosage, surproduction, problème de conduite des machines… De nombreux aspects peuvent être travaillés pour gagner en productivité, tout en adoptant une posture écoresponsable.
PME de l’agroalimentaire :adopter la fonction Méthodes pour gagner en performance
Fonction Méthodes : une approche peu présente dans l’industrie agroalimentaire
Contrairement à d’autres secteurs tels que l’automobile, l’aéronautique ou la métallurgie, les Méthodes ne sont pas ou peu présentes dans l’agroalimentaire. En effet, les encadrants de l’agroalimentaire sont souvent très orientés process et n’ont pas connaissance des outils et des avantages de la fonction Méthodes. Pourtant, les PME de l’agroalimentaire gagneraient à s’en emparer.
Fonction Méthodes : de quoi s’agit-il ?
Gagner en productivité suppose d’optimiser le rapport entre la production et les ressources déployées. La fonction Méthodes vise justement à améliorer la productivité de manière régulière et continue, en mettant en place les outils et les procédés adaptés.
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Les Méthodes peuvent être classifiées en deux grandes catégories :
- Les Méthodes de diagnostic: chronométrage analytique, observations instantanées, jugement d’allure, VSM, MTM, analyse de déroulement, diagramme spaghetti, analyse du flux d’informations… Elles permettent de réaliser une analyse fine des process de l’entreprise, afin d’identifier les gains à aller chercher.
- Les Méthodes de conduite du changement: SMED, TPM, AMDEC, standardisation, flux tiré, méthodes 5S, méthode des 5 pourquoi, coaching… Elles permettent d’agir à la racine du problème et de mettre en place des process optimisés et pérennes, tout en prenant en compte le facteur humain.
Agroalimentaire : les Méthodes au service de la performance
1. Réduire les coûts
Les PME de l’agroalimentaire n’ont que peu d’options pour améliorer leur performance. Elles sont en effet tributaires du prix des matières premières et n’ont qu’un pouvoir limité sur le prix de vente de leurs produits. Dans ce contexte, la réduction des coûts est nécessaire pour conserver des marges suffisantes à la rentabilité de l’entreprise. Dans la mesure où elles permettent d’identifier et de limiter les gaspillages, les Méthodes permettent justement de réduire les coûts.
2. Maîtriser la main d’œuvre
Malgré l’automatisation de certains process, les PME de l’agroalimentaire ont souvent beaucoup de main d’œuvre, avec une part importante d’intérimaires. En plus de représenter un coût conséquent, la main d’œuvre peut être une source de perte de performance pour l’entreprise. Avec les Méthodes adaptées, il devient possible de maîtriser l’équilibrage de la charge de travail et donc, les coûts de main d’œuvre.
3. Orchestrer le management
Les encadrants représentent des moteurs de transformation de l’entreprise, en particulier dans les PME. Dès lors, pour améliorer les performances, leur implication s’avère nécessaire. Les Méthodes de coaching sont ici particulièrement efficaces, dans la mesure où elles permettent de lever les points bloquants et de créer une synergie entre les personnalités de l’entreprise.
4. Augmenter la capacité de production
Grâce à des process optimisés, il devient possible pour les PME agroalimentaires d’augmenter leur capacité de production, sans augmenter leurs coûts. Basculer du flux poussé au flux tiré permet par exemple d’adopter la cadence de travail la plus appropriée et d’organiser les flux en fonction du poste goulot. Ainsi, les process sont optimisés et la surproduction évitée.
5. Gravir les marches vers l’excellence opérationnelle
L’excellence opérationnelle représente un but à atteindre en travaillant sur la performance industrielle au quotidien, dans une démarche d’amélioration continue. Elle se fonde pour l’essentiel sur des techniques connues sous le nom de « Lean » et de « Six Sigma ». Mais plus encore, l’excellence opérationnelle s’appuie sur l’humain, facteur clé de la performance.
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Le facteur humain étant le levier principal de performance, les PME de l’agroalimentaire ont tout intérêt à s’appuyer sur les compétences et l’objectivité d’un Expert. Pour beaucoup d’entreprises, la mise en place de Méthodes et la conduite du changement n’est pas chose aisée. Les process des PME agroalimentaires sont souvent issus de dizaines d’années d’activité et sont donc profondément ancrés dans les habitudes. Faire appel à un cabinet de conseil en performance industrielle peut alors être une solution efficace. Il vous permettra de faire un bilan objectif de la situation actuelle, puis vous accompagnera dans la mise en place du changement grâce à l’utilisation des Méthodes les plus efficaces.
Cabinet de conseil en performance industrielle, Valoy Conseil vous apporte expertise et Méthodes pour une conduite du changement adaptée, et des résultats rapides. Spécialistes de l’agroalimentaire, nos consultants vous conseillent et vous accompagnent tout au long de votre projet. Notre objectif ? Permettre aux entreprises de gagner 20 à 30% de productivité en un an. Contactez-nous !