Pénuries, turn-over, hausse du coût des matières premières… Depuis plusieurs années, les entreprises de l’agroalimentaire sont soumises à des difficultés conjoncturelles qui impactent fortement leur rentabilité. Dans ce contexte, les PME du secteur doivent redoubler d’efficacité pour rester compétitives. Pour cela, une solution s’impose : la réduction des coûts.
PME agroalimentaire : réduire ses coûts tous les ans pour assurer sa rentabilité
Vendre plus uniquement, un pari risqué
Souvent, les entreprises estiment que le meilleur moyen de gagner en rentabilité, c’est de vendre plus de produits. Mais elles s’exposent alors à un pari risqué : vendre plus peut permettre de gagner plus… ou perdre plus ! En effet, l’augmentation du chiffre d’affaires ne va pas forcément de pair avec l’augmentation de la rentabilité – d’autant plus dans le secteur de l’agroalimentaire.
Les PME de l’agroalimentaire résonnent souvent en Kg/H ou en H/tonne et ne calculent pas le prix de revient de chaque produit fini. Il arrive alors que certains produits déjà confectionnés ne soient pas rentables, soit dès leur conception, soit une fois sur le marché. En effet, la hausse des prix matières premières et la non-maitrise des coûts main d’œuvre, peut faire augmenter considérablement le prix de revient du produit jusqu’à le rendre non-rentable. Dans ces deux cas, vendre plus s’avère être une très mauvaise stratégie pour l’entreprise car plus elle produit, plus elle perd de l’argent.
Réduire ses coûts : une solution efficace pour se prémunir des incertitudes
Aujourd’hui, le prix de vente est fixé par le marché. Contraintes de s’y adapter, les entreprises de l’agroalimentaire ont peu de marge de manœuvre pour gagner en productivité. Pour rester compétitives tout en assurant leur rentabilité, la réduction des coûts s’impose donc comme la solution la plus fructueuse. Il s’agit en effet du seul levier pour les industriels pour réduire le prix de revient et augmenter ainsi sa marge brute !
PME agroalimentaire : quels sont les coûts à réduire en priorité ?
La réduction des coûts s’apparente à une démarche globale qui impacte tous les niveaux de l’entreprise. Pour mettre en place une stratégie efficace, le premier enjeu consiste à identifier les éléments facteurs de perte pour l’entreprise, dont les coûts peuvent alors être diminués.
Voici les principaux facteurs de pertes sur lesquels l’entreprise peut travailler pour améliorer sa rentabilité :
- Les pertes matières: mauvais réglages de machines, endommagement des denrées alimentaires après une trop longue conservation, non-maitrise des procédés de fabrication… Il est nécessaire de maitriser toutes les étapes de tous les process de fabrication, faire bon du premier coût, pour limiter les pertes de matières premières et donc les coûts qui leur sont associés.
- Lire aussi : Industrie agroalimentaire : comment réduire la perte de matière première ?
- Le surdosage : bien que surdoser légèrement permette d’être en conformité avec le poids mentionné sur l’emballage, surdoser le produit de plus de 10% peut engendrer des pertes conséquentes pour l’entreprise.
- Les pertes liées à la conduite des machines : le manque de standardisation génère des arrêts et des mauvais réglages, sources de gaspillage pour l’entreprise. De même, une cadence mal adaptée par rapport au nombre d’opérateurs sur ligne (trop faible ou trop élevée) peut générer beaucoup de micro-arrêts et de la non-qualité.
- Les pertes liées à la qualité de la main d’œuvre: selon les périodes, l’industrie agroalimentaire peut employer jusqu’à 50% d’intérimaires. Moins bien formés aux stratégies et process de l’entreprise, ce type de main d’œuvre peut aussi constituer une perte de rentabilité importante pour l’entreprise.
- Les pertes liées à la quantité de la main-d’œuvre : un taux de saturation trop faible entraine un gaspillage de main d’œuvre. Cela signifie en effet que l’entreprise est en sureffectif ou emploie mal sa main d’œuvre, autrement dit : que ses opérateurs ne sont pas suffisamment chargés. Elle perd donc de l’argent.
PME agroalimentaire : comment réduire ses coûts ?
Une fois les pertes identifiées, il s’agit de mettre en place des actions concrètes pour réduire les coûts qui y sont associés.
Agir avec méthode
Pour cela, il est nécessaire d’agir avec méthode. Dans une optique de réduction des coûts, plusieurs moyens existent :
- Le SMED (Single Minute Exchange of Dies) permet de réduire le temps de changement de série à moins de dix minutes. Il est alors possible de produire plus de références dans la même journée et d’adapter l’organisation de la production en fonction des départs camions. Ce type d’organisation en juste à temps permet de ne pas avoir à produire en avance : elle évite donc la perte de produits et les coûts qui lui sont associés.
- La démarche TPM (Total productivité et Maintenance) permet de travailler en préventif plutôt qu’en correctif sur les machines. En identifiant les causes racines des problèmes, cette méthode permet d’éliminer les pannes et les dysfonctionnements réguliers, très coûteux pour les entreprises.
- L’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) aide à prévenir tout dysfonctionnement. L’anticipation des conséquences de potentielles défaillances permet d’établir des priorités et de réduire les pannes.
- La standardisation permet de s’assurer que le process effectué est toujours le même – le plus rentable – ce qui permet d’optimiser toutes les étapes de la chaine de production et d’assurer la qualité des produits. C’est donc une méthode qui permet de limiter les coûts et les pertes pour l’entreprise à différents niveaux : matières premières, main d’œuvre…
- Les méthodes de résolution de problème comme la méthode 8D aident à éradiquer les causes racines des dysfonctionnements. En remontant la chaine du problème, ce processus permet d’analyser et de régler le dysfonctionnement en profondeur afin qu’il ne se reproduise plus.
Industrie Agroalimentaire
S’entourer de professionnels
Si connaître les méthodes pour réduire ses coûts est une chose, savoir les appliquer n’est pas inné. Pour ne pas faire d’erreur, autant dans le diagnostic des pertes que lors de la mise en application des méthodes pour les réduire, il est conseillé de faire appel à un cabinet de conseil spécialisé en performance industrielle. En effet, un regard de spécialiste est nécessaire pour gagner rapidement en productivité mais aussi pour maintenir une gestion optimisée des coûts : l’entreprise augmente ainsi ses chances de rester rentable sur le long terme.
- Lire aussi : PME dans l’agroalimentaire : quel ROI espérer d’un cabinet de conseil en performance industrielle ?
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